Voilà déjà plus d'un an que je suis à la maison. L'an dernier j'attendais encore la venue de ma belle petite C mais, incapable de me déplacer convenablement, j'avais été mise au repos en attendant ma césarienne. Quelle année ça a été. J'ai découvert que je peux fonctionner sur beaucoup moins de sommeil que je le croyais. En plus de tous les trucs de mamans et de nouveaux parents (allaitement, changement de couche, donner le bain, etc.), j'ai découvert que je peux fonctionner sur beaucoup moins de sommeil que je le croyais, je peux accomplir beaucoup moins d'autres tâches que j'avais planifiées (voir ma liste du mois de septembre) et que mon coeur pouvait contenir tellement plus d'amour que je croyais possible. J'ai ri, j'ai pleuré et, à tous les jours, je découvre les merveilles de la vie à travers les yeux de ma petite puce qui ne cesse de grandir et de s'épanouir dans ce beau monde.
Un an à la maison signifie aussi beaucoup de temps de réflexion d'introspection. Sur qui je suis, qui j'étais, mais surtout, qui je veux devenir. Devenir maman et tout ce que ça implique au niveau physique, psychologique et émotif m'a changé comme personne. Mes priorités ont changé. La façon dont je me perçoit a changé. Je suis plus forte que je le pensais, mais à la fois tellement plus vulnérable. Bien qu'à mes yeux, son bien-être est tout ce qu'il y a de plus important dans ma vie, je réalise que ma vie, celle d'Élise, continue et que, en synchronisme, je vivrai ces deux morceaux de ma vie : celui d'être Élise la maman et celui d'être Élise la femme.
J'aime me dire que j'avais vécu mon anxiété. Dans le dernier 10 ans j'ai travaillé fort pour surmonter des obstacles qui me sentaient insurmontables à l'adolescence. Avant ma grossesse, je maîtrisais très bien ma réaction aux événements et aux choses qui m'entouraient. La venue d'un enfant m'a exposé à tout un bagage de nouvelles expériences et de sentiments. Me voir grossir, donner naissance, avoir une chirurgie, allaiter, sortir de la maison avec un enfant, introduire de la nourriture qui pourrait causer une réaction allergique, les pleurs, les cacas (je parle ici du bébé), trouver une gardienne, réaliser que dans quelques mois je devrai laisser mon enfant dans les mains d'un étranger et retourner au travail... ce sont toutes des nouvelles expériences qui ont éveillé en moi toute une gamme d'émotions et d'anxiétés. J'apprends tranquillement à naviguer dans cette nouvelle étape de ma vie, et toutes les obstacles que ça implique.
Ce temps à la maison me permet d'examiner de plus près ce qui est important dans ma vie. Ce qui mérite mon attention et mon temps. J'assume que ces constants continueront dans les années à venir. Mais cette semaine, une chose est devenue claire : je gaspille mon temps à lire le potin des autres sur Facebook. Je ressors habituellement d'une session internet avec des sentiments d'anxiété, de pessimisme et de perte de temps à cause des propos que je lis et découvre sur Facebook. C'était pour moi devenu une source d'information, étant abonnée à plusieurs pages. Mais je ne sais pas, tout ce mélange de sur-information non-importante m'apporte dans un état de semi-épuisement et semi-panique. J'en ai eu assez. Suis-je assez brave pour fermer mon compte Facebook? Pas encore. J'apprécie qu'il me relie à certaines personnes que je ne vois pas souvent, donc je suis incertaine si je veux mettre fin à tout ça. Pour l'instant, je prends une pause d'une semaine qui, si tout va bien, se transformera en une pause d'un mois. Je prendrai ensuite la décision.
Vous me verrez donc davantage sur mon blogue. Ce qui est étrange avec mon blogue est que je suis incertaine combien de gens me lisent vraiment. J'affichais habituellement mes nouvelles entrées sur Facebook. Même si ce n'était que moi qui me lisait, ça me donne quand même un médium pour m'exprimer.
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